Deuil périnatal
Avoir perdu le bébé qui grandissait dans son ventre, quelles qu’en soient les raisons, cela ne s’oublie pas … On peut s’en remettre plus ou moins vite; il arrive cependant que cet événement reste douloureux. En parler ou se faire accompagner peut aider.
« Comment pourrait-on s’imaginer que la perte d’un être dont on n’a pas connu l’existence, même embryonnaire, puisse à ce point bouleverser un parcours de vie ? »
Qu’est-ce que c’est ?
La mort périnatale concerne toute perte durant la période périnatale, c’est à dire depuis la conception de la grossesse jusqu’à la naissance du bébé et durant ses premières semaines de vie. Après la perte d’un bébé en cours de grossesse, on peut ressentir et vivre un véritable deuil périnatal.
« Même après 10 semaines, ce sont des rêves qui s’écroulent. »
Principales formes de pertes de grossesse
- oeuf clair ou oeuf blanc
- grossesse molaire
- grossesse extra-utérine
- fausse-couche, arrêt spontané de grossesse
- interruption de grossesse (raison médicale ou autre raison)
- décès du bébé in utero
- décès du bébé lors de l’accouchement
- décès du bébé après la naissance
Ce que l’on peut ressentir
Choc, tristesse, repli sur soi, incompréhension et culpabilité sont souvent présents. Mais la variété des sentiments dépend du contexte et du type de perte. Le sentiment d’être en deuil périnatal quant à lui varie, tout le monde ne se sent pas en deuil après une perte durant la grossesse. Au sein du couple également, des différences de rythme et de vécu sont présentes.
Pour l'entourage
« Comment puis-je aider ces parents qui viennent de perdre un bébé ? Faut-il les contacter ou les laisser tranquilles ? Jusqu’à quand ? Dois-je parler du bébé ou vaut-il mieux éviter le sujet ? »
Souvent, l’entourage proche de la famille ne sait pas comment réagir. Les parents se retrouvent alors face à l’incompréhension de la société et aux phrases maladroites qu’ils reçoivent, même dites dans un but de réconfort. Le deuil périnatal reste encore méconnu voir tabou dans notre société.
Avec l’entourage, c’est parfois compliqué
Familles, amis, voisins, collègues, … l’entourage d’un couple ou d’une femme qui perd un bébé en cours de grossesse se trouve parfois démuni face au drame vécu. Même avec de bonne intentions, il peut nous arriver de dire des choses que la personne va ressentir comme blessante.
Nous sommes là aussi pour l’entourage car parfois ce sont les proches qui cherchent de l’aide pour les parents concernés.
Inscrire mon bébé décédé à l’Etat Civil ?
Dorénavant, selon la loi suisse, les tout∙e∙s-petit∙e∙s né∙e∙s après 22 semaines ou atteignant 500 grammes de poids sont inscrit∙e∙s d’office au registre de l’Etat civil.
Pour les bébés nés en dessous de ce seuil, s’ils le souhaitent, les parents peuvent demander un document attestant de l’existence de ce bébé.
Un effet rétroactif est prévu pendant un délai de 5 ans à partir du 01.01.2019.
Un document a été créé pour répondre au besoin de reconnaissance sociétale des parents envers le bébé qu’ils ne verront pas grandir. La procédure se veut simple, peu bureaucratique et facile d’accès. Le formulaire peut être complété par l’un des parents ou par les deux. Un prénom peut être donné si souhaité. La grossesse doit être attestée par un∙e médecin ou une sage-femme ou un sage-homme. Il n’y a pas de durée minimale de grossesse ou de poids du bébé pour accéder à cette attestation.